On s’allonge
Sous un pli d’inexistence
Ou d’un songe…
On se laisse envelopper d’un rien
On se laisse langer dans le rien
À la faveur de nos sens
On s’allonge
Frôler l’aine et tenir l’anse
Nos corps se longent…
On prend plaisir à nos distorsions
On fréquente les trublions en rébellion
À l’ombre d’une humiliance
Qui nous ronge
Vacillent nos résistances
On éponge…
On s’échappe en douce par les fentes
On s’écharpe, fulgurance étincelante
À l’abri des arrogances
On s’allonge
Replier l’inélégance
Peindre nos songes…
On se laisse envelopper d’un rien
On se laisse bercer dans vos mains
À l’aune et en contresens
On s’étire
On fait qu’ dormir, on s’en balance
On piétine
Les glands et les cupules
Les crapules et les scrupules.