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Tristesse éponyme d'un moi que tracasse l'absence insolente. Soutenir un soupir, retenir une épine, l'heure est lente.
Cerné jusqu'aux arcades, le cil ondulable, je lâche estocade, et m'évade.
Les souliers déchirés, leurs semelles anarchiques, je prends soin de ciseler les arcanes magiques
de mes pas égarés.
Un regard et
Rien.
Apprécier cependant le soleil en soirée, quand il rougit de devoir s'incliner. Fondu derrière un champs sauvage, ça me fait rajeunir d'âge (un outrage, moi gamin sans âge!) .
Traîné dans les ronces, effiloché, le pull est troué.
Mon coeur est ce pull.
Mes saisons s'annulent.
Je sais cet enfant insouciant parti un matin dans la nature, et revenu grandi avec ses écorchures et ses vêtements déchirés.
Tristesse-épilogue d'un infans qui s'égare, démuni.
Mais des voix qui reviennent aux moments improbables, du même coup révèlent la douceur d'un instant...