1 Infans
2 L’enfant déçu
3 Derrière les lèvres
4 Apsara
5Mille autres
6 Voir sa mère pleurer
7 Après Alcide
8 Revenir à moi
9 Les heures
10 Merde Infans
« Mon rêve serait
de faire parler
l‘ Infans . »
J.B. Pontalis,
L’amour des commencements
Apsara
Divinité mineure
Mais majeure dans mon cœur
Un artiste, un danseur
Je sais que j’ai ma sœur
Mais j’ai un frère intérieur
Comme un for qui demeure
Pas hindou
Mais si doux
Un désir en mes songes
Qui s’allonge
Oh lueur des Marmaras
Mon Apsara, mon Apsara
Humanité des terres
Teintée d’or, de tes mystères
Petit frère, un alter
Passant, plume légère
Mais fi des éphémères
Je respire de ton air
Paradis
Du lundi
De tes ondes, en mon âme
Qui s’enflamme
Oh lueur des Samsaras
Mon Apsara, mon Apsara
Mon ami, mon Yama
Mon Apsara… mon Apsara.
Mille autres

Mon être aux 1000 visages
De personne ne dépendre
Des points fixes me déprendre
Pays aux 1000 mirages
D’aucun lieu ne m’aura
Point d’attache il n’y a
Le Je, c’est l’un et l’autre Mon être aux 1000 ombrages
On est fait de mille autres D’être ici et ailleurs
Esquissé par Dürer
Mon âme aux 1000 nuances
D’obsessions qui m’attristent Des mondes à 1000 étages
D’idée fixe il n’existe Dedans, dehors à la fois
En soi et hors de soi
Balade aux 1000 errances
D’un moi qu’on terrorise Le Je, c’est l’un et l’autre
Puis qu’on psychanalyse On est fait de mille autres
Le Je, c’est l’un et l’autre Ma vie aux 1000 enfances
On est fait de mille autres Bon alors, qui se lance
Pour faire parler l’Infans?
Ballade aux 1000 résonances
D’entre les « rémi naissances »
Trouver ou non un sens
Le Je, c’est l’un et l’autre
On est fait de mille autres.
Après Alcide
Après Alcide Après Alcide
Il y aura quoi? Il y aura quoi?
Après Alcide Un long suicide
Il y aura quoi Un reste de joie?
Les idées noires, le vide? Des idées noires, le vide?
Un monde froid? Pourquoi penser à ça?
¯
Et moi, je le ressens déjà Mais moi je le ressens trop fort
Le vide Ce vide
Après l’acide Après l’acide
Et toi, tu ne penses pas à tout ça Et toi, tandis que je suis mort
La vie Tu cries
Est ton amie Au nom d’la Vie!
¯
Après Alcide Après Alcide
Plus qu’une voie… Il y aura quoi?
Après Alcide La chrysalide
Un reste de voix Mène sa vie
Comme un astéroïde Tandis que moi…
Un astre d’autrefois… Que moi…
¯ … je pense à lui.
Et moi, je le ressens toujours
Le vide
Après l’acide
Tu sais comme le temps est court
Ma vie
Est lucilie…
Revenir à moi
C’est une lettre C’est une image
Qui n’est jamais arrivée Aux couleurs diluées
Par la fenêtre Comme un mirage
Les cris d’enfants me sont familiers Teinté d’un reste de réalité
C’est une nuit C’est un oubli
Plus longue que l’éternité Déposé sur un plateau d’argent
L’ennui me nuit Que nul n’a mis
De ma lucidité Je le ressens pourtant
C’est une larme C’est un sourire
Voyageant sur ma joue pâle Qu’offrait cet enfant de la Vie
Jetant un charme Puis un soupir
M’offrant un léger hâle Pour dire qu’il était son ami
C’est un poème C’est un affront
Amputé du dernier vers Ce Temps qui veut nous voir mourir
Un requiem Je lui dis Non:
Résonne encore sous la mer J’arrêterai de grandir
Revenir à moi
À celui que je suis
À celui d’autrefois
À celui d’ aujourd’hui
Revenir à moi
À celui que je fuis
À cet être de Joie
Qui constituait ma vie